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Liga BBVA (J23) : Atlético Madrid-Eibar 3-1 : Que ce fut dur pour l’Atlético !

Liga BBVA (J23) : Atlético Madrid-Eibar 3-1 : Que ce fut dur pour l’Atlético !

L’Atlético est toujours en course pour le titre en s’imposant 3-1 contre une équipe d’Eibar très vaillante. Il aura fallu attendre 45 minutes pour voir l’Atlético se libérer.

 

L’Atlético 2ème, accueille le 8ème Eibar, ce qui promet un match pas évident pour les Colchoneros. Et au vue du match, l’Atlético ne s’est pas imposé aisément, mais avec le mental d’une grande équipe. Accompagnée d’un douzième homme chaud bouillant, les Rojiblancos s’en sortent et continuent leur petit bonhomme de chemin. Le XI de départ de l’Atlético présente un nombre important d’absents. En effet, avec les blessures et suspensions, Juanfran, Godin, Filipe Luis (3 défenseurs sur 4 !) et Tiago manquaient à l’appel. Quant à Eibar, la véritable absence était leur buteur Borja Baston, auteur de 15 buts en Liga cette saison, ce qui paraît normal puisqu’il est prêté par l’Atlético Madrid.

 

45 premières minutes sans saveur

 

Les 45 premières minutes de ce match ne resteront pas dans les annales. Il ne s’est pas passé grand-chose, peu d’occasions de but, très peu de séquences offensives. Pourtant, le début de match présageait de belles promesses avec un Atlético ambitieux, souhaitant être dans la continuité de sa belle entame de match réussit samedi dernier au Camp Nou. Mais les déchets techniques sont là, et aucune des 2 équipes se démarquent. Hormis les quelques petits coups de génie et d’audace de Correa et Carrasco, l’Atlético a réalisé une première mi-temps loin d’être à la hauteur de ses espérances. Eibar de son côté n’a pas su véritablement inquiéter l’Atlético, mais leur volonté d’aller se livrer au front, vers l’avant est louable, sans leur buteur. La première péripétie de la rencontre arrive à la 14ème minute, de la part de l’Atlético. Correa s’infiltre dans la surface, et se fait tacler par derrière par Capa. L’arbitre ne siffle rien, pensant que le joueur d’Eibar a touché le ballon avant le joueur. La déviation de Carrasco fut remarquable et les 2 jeunes hommes s’entendent très bien au cours de ces 45 premières minutes. Mais la première véritable occasion se déroule à la 18ème minute. Gamez change bien d’aile et sert parfaitement Griezmann mais le français pas idéalement placé frappe en force au-dessus des buts. Puis, Eibar réagit à la 21ème minute, avec un centre de Keko sur Dos Santos au second poteau, mais la tête de l’argentin est sans danger pour Oblak. Dernière opportunité de la première période de la part de Jota après un beau sombrero sur Gimenez, mais la finition est très loin du cadre d’Oblak.

 

La mauvaise relance de Lucas Hernandez suivi d’une frappe complètement dévissée d’Adrian à la 30ème incarne l’ensemble de la 1ère période de ce match. Le Vincente Calderon ne manque pas de siffler son équipe au vue d’une prestation décevante, assez stérile offensivement à l’image d’un Griezmann invisible. Avec 4 tirs de chaque côté, le spectacle n’a pas été au rendez-vous, mais les Armeros paraissent dans un bon jour et peut en profiter pour réaliser un grand coup face à un Atléti pas inspiré.

 

 

Une deuxième période animée

 

Au retour des vestiaires, le niveau du match va enfin s’élever, et aussi offrir du spectacle. A la 46ème minute, Eibar ouvre tout de suite le score ! Saul est malheureux sur l’action du but puisqu’en loupant son contrôle, il perd le ballon et Enrich opportuniste récupère le ballon et sert dans l’axe Keko. Formé à l’Atlético Madrid, il ne loupe pas son face-à-face à Oblak. Eibar se sent pousser des ailes et l’Atlético se doit de réagir, ce qui donne d’un coup, un match bien plus intense qu’en première période. L’Atlético se réveille et enchaîne les corners, et Correa est proche d’égaliser par une tête, mais Riesgo vigilant, détourne la balle. Les colchoneros se libèrent enfin grâce à Gimenez à la 57ème minute. Le défenseur uruguayen surgit au 1er poteau bien seul et place sa tête au fond des filets, face à un Riesgo approximatif. Le match est totalement relancé et la confiance change de camp avec un public survolté.

 

Simeone veut gagner à tout prix et à 30 minutes de la fin, le coach argentin opère 2 changements à caractère offensif en faisant rentrer Oliver Torres et Vietto. L’Atlético agresse les Basques et enchaîne des contres initiés par Carrasco ou Griezmann. L’Atlético est véritablement rentré dans son match. Puis, à la suite d’un corner de Koke à la 63ème minute, Saul place un coup de tête rageur pour se rattraper de l’erreur qu’il a commis : l’Atlético prend alors l’avantage ! Sur ce coup-là, Riesgo est de nouveau fragile en n’ayant pas la main ferme. C’est terrible pour Eibar qui rivalise bien et contient bien l’Atlético, mais les 2 corners encaissés sont fatals. L’Atlético continue sur sa lancée et à la 69ème minute, Carrasco manque la balle de break en croisant trop sa frappe, après un bel enchaînement dans son couloir gauche puis en repiquant dans l’axe. Mais les Armeros sont toujours dans le coup, et à la suite d’un coup-franc indirect, à la 73ème minute, Keko sert Dos Santos au second poteau qui ne cadre pas alors qu’Oblak se troue. Le match est intense et les Colchoneros pensent même avoir fait le plus dur en pensant avoir inscrit le 3ème but à la 74ème minute ! Oliver Torres se retourne très bien et lance Gamez côté droit. Ce dernier sert en retrait Vietto mais il est en position de hors-jeu. En tout cas, les deux équipes ne se lâchent pas avec Eibar qui continue à se livrer vers l’avant et l’Atlético qui attaque avec des contres instantanés.

 

 

Carrasco auteur d’un bon match sort pour la rentrée de Fernando Torres, et il se fait remarquer. D’abord à la 78ème minute, lorsqu’Oliver Torres le lance dans des conditions idéales dans l’axe, El Nino part seul en face-à-face mais il heurte Riesgo. Puis 3 minutes plus tard, Torres a de nouveau l’occasion de tuer le match, placé aux six mètres de Riesgo, il manque de spontanéité et est contré au dernier moment par la défense Basque. El Nino veut décidément marquer son but et à la 84ème minute, sa frappe à 25 mètres passe à côté des cages de Riesgo. L’Atlético a plus d’assurance technique, et assure sa fin de match. Torres est enfin récompensé de tous ses efforts pour achever le match, à la 92ème minute, à la suite d’un très beau service côté gauche de Vietto, lui aussi auteur d’une bonne rentrée. C’est le 100ème but de Torres avec le maillot de l’Atlético.

 

Les changements de Diego Simeone ont apporté beaucoup de fraîcheur à une attaque qui en avait bien besoin. Les services et différences effectuées par Oliver Torres ou les occasions provoquées par Torres ont prouvé la qualité du banc de l’Atlético et les bonnes décisions opérées par El Cholo. L’Atlético assure sa 2ème place, en étant à égalité de points avec le Barça avec 2 matchs en plus. Cette équipe démontre qu’elle a un mental solide, capable de se réveiller dans une mauvaise situation. L’Atlético n’est pas mort pour le titre. Eibar par rapport au match produit n’a rien à se reprocher et a rivalisé avec l’Atlético, en ayant eu le courage de ne pas jouer à 11 derrière, mais en tentant de produire du football. Pour ce petit club Basque, c’est la 3ème défaite consécutive et reste à la 8ème place, toujours ambitieux de rallier une place pour l’Europa League.

 

La très belle déclaration de Fernando Torres après le match va conclure le résumé de la rencontre, dans la continuité de son but : « J’ai grandi ici (Atlético), Je suis allé dans les gradins comme eux. Cela reste pour toujours et pour moi. »

 

Raphael Benbouhou

Photos: Gettyimages

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