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Copa del rey |Sevilla FC 0-2 FC Barcelona : Jordi Alba et Neymar Jr couronnent un Barça épique !

Copa del rey |Sevilla FC 0-2 FC Barcelona : Jordi Alba et Neymar Jr couronnent un Barça épique !

Les Blaugranas auront souffert énormément en finale de la Coupe du Roi avant de trouver la faille en prolongation par Jordi Alba (97') après une superbe ouverture de Messi. L’Argentin récidivera dans le temps additionnel permettant à Neymar de sceller définitivement le sort d’une finale longtemps indécise. A signaler les expulsions de Mascherano (36'), Banega (92’) et Carriço (120'), tandis que Luis Suárez, blessé à la cuisse en début de seconde période a dû quitter ses partenaires. L’Uruguayen est du reste incertain pour la Copa America Centenario qui débute dans deux semaines aux pays de l’oncle Sam.

 

L'alpha et l'oméga de la saison, la première et la dernière finale. Barcelone et Séville s’étaient déjà affrontés le 11 Août dernier dans une spectaculaire finale de Super Coupe d'Europe remportée (5-4) par les joueurs du club Catalan. Ils l'ont fait à nouveau dans le dernier rendez-vous de la saison, la finale de la Coupe du roi au Vicente Calderón. Un affrontement très différent de celui vécu l'été dernier. Une partie serrée et indécise jusqu’à la septième minute de la première période de prolongation, quand sur une invention de Messi, Jordi Alba ouvrait enfin le score avant que Neymar à la 120' +1’ (toujours sur une passe de l’Argentin ne marque la réalisation du 2-0 final).

 

Comme en Allemagne, en Angleterre ou encore en Italie, la coupe nationale Espagnole a choisi son vainqueur au-delà des 90 minutes réglementaires. Dans un match disputé et très équilibré, mais avec peu de chances de marquer. Les émotions les plus grandes avant les prolongations se sont surtout résumées aux expulsions de Mascherano (36 ') et de Banega (92') au milieu de tout ça, la blessure de Suárez (55 '). Mais à la fin, c’est Barcelone qui a eu le dernier mot. Un mois après avoir été sorti en Ligue des champions par l’Atlético Madrid. Le Vicente Calderón a cette fois souri aux Blaugranas qui fêteront ce lundi soir au Camp Nou avec leurs supporters ce magnifique doublé qui couronne un exercice 2015-2016 presque parfait !

 

 

Sevilla FC 0-2 FC Barcelona : Le film du match :

 

Ce fut le triomphe de la foi, de la persévérance et de la personnalité, celui du caractère aussi d'une équipe qui a réussi à surmonter l'adversité pour venir à bout du FC Séville, l’un des adversaires les plus durs à jouer dans le football Européen. Le Barça a remporté avec courage et d’une manière épique une finale de coupe du roi qui a, à plusieurs reprises failli lui échapper grâce à un but de Jordi Alba en prolongation. Le tout après avoir perdu Luis Suárez sur blessure. L’Uruguayen victime d’un souci musculaire. Une autre mauvaise nouvelle dont les Catalans se seraient bien passés eux qui étaient déjà en infériorité numérique suite à l'expulsion de Mascherano.

 

Porté par l’intelligence d’Iniesta et le talent de Messi, le Barça sur l’excellente pelouse du Vicente Calderón a réussi à obtenir une victoire forgée de caractère, à défaut de football. Dans une partie où rien ne leur a été favorable, les Blaugranas ont su rester concentrés, courageux et surtout unis pour résister 120 minutes à une formation du FC Séville euphorique après sa troisième victoire consécutive en finale de la Ligue Europa mercredi dernier face aux Anglais du Liverpool FC (3-1). Si le but signé Jordi Alba en prolongation a pesé lourd au final. Le club Culè a remporté cette partie en pouvant notamment compter sur deux de ses figures emblématiques. Andrés Iniesta et Leo Messi. Le capitaine a parfaitement montré l’exemple en offrant une leçon de football, de sobriété et de sagesse au milieu de la tempête Andalouse. Omniprésent, même quand son équipe était dans le dur. Et Leo a fait ce qu’on attendait de lui, être décisif. Le quintuple ballon d’or s’est emparé des clés du jeu pour distiller les deux caviars qui ont permis aux Azulgranas d’écrire leur propre destinée.

 

 

Séville débute mieux !

 

Pourtant, ce sont les Sévillans qui entament le mieux cette partie. Fidèles à leurs habitudes, les hommes d’Unai Emery ne se posent pas de questions en cherchant systématiquement de trouver en profondeur Kévin Gameiro avec de longues balles dans le dos de la défense Catalane ou en tirant profit de la puissance d’Iborra, l’excellent milieu offensif. Barcelone de son coté tente de prendre le jeu à son compte mais doit faire face à la ténacité des Sevillistas bien décidés à appliquer les consignes de leur entraîneur: Lignes rapprochées, aide défensive et pressing sans fin sur le porteur de balle. Un schéma de jeu clair, sans beaucoup d'élaboration d’autant que devant, Gameiro, Coke et Vitolo doivent réaliser l’impossible avec très peu de ballons à jouer.

 

Toutefois, la première occasion de cette partie est à mettre à l’actif du tout récent champion d’Espagne: Passe verticale d'Iniesta pour Suàrez, légèrement à gauche de la surface Sévillane. La volée de l'Uruguayen passe de peu à gauche (8’). La réponse Andalouse est quasi immédiate: Vitolo gagne la ligne de fond, en se débarrassant de Rakitić avant de distiller un centre en retrait pour Coke, qui près du poteau de corner manque son plat du pied. Escudero suit parfaitement l’action et tente de reprendre mais Ter Stegen s’interpose avec brio et soulage sa défense (17’). Pas vraiment de trêve dans cette partie où les deux formations se répondent coup pour coup. Si les hommes de Luis Enrique Martínez García cherchent surtout à contrôler le match. Séville tente de secouer son vis à vis. L'intensité, c’est pourtant bien la formation Andalouse qu’il l’a met au moment où le FC Barcelone s’appuie uniquement sur le talent de Messi: l'Argentin se déplace bien entre les lignes, mais lorsqu'il essaye de combiner avec ses pairs, ses partenaires manquent à l’appel.

 

 

Mascherano expulsé…

 

La partie va connaitre un premier tournant à la demi-heure de jeu quand Mascherano se verra exclure par Carlos del Cerro Grande, l’arbitre Madrilène de cette finale. Une déviation de la tête d'Iborra profite à Gameiro qui file en direction du but. Pris par la vitesse de l'ancien Lorientais, Mascherano accroche le maillot de son adversaire et le déséquilibre en position de dernier défenseur. Carton rouge logique et inévitable (36’). L'arbitre n'a pas hésité une seule seconde, malgré les protestations des joueurs de Barcelone. Banega tire directement ce coup franc à droite de l'arc de cercle. Il choisit le côté ouvert, Ter Stegen claque en corner (38’). Un arrêt exceptionnel du jeune portier Allemand qui sera lors du prochain Euro la doublure de Manuel Neuer ! Galvanisé par sa superbe parade, l’ultime rempart Catalan harangue ses partenaires qui continuaient de ruminer l'expulsion d’el Jefecito. La colère de Ter Stegen a eu des échos positifs. Le Barça réagit avec dignité, en surmontant les circonstances. Les Blaugranas essaient de conserver le ballon. Séville demeure prudent dans sa moitié de terrain et Piqué (auteur de l’une de ses meilleures prestations cette saison) est même tout proche d’ouvrir le score sur corner (42’). Le Barça termine ce premier acte dans la moitié de terrain adverse mais les deux équipes n’arrivent toujours pas à se départager.

 

Au retour des vestiaires, Luis Enrique décide de lancer Jérémy Mathieu en défense centrale pour pallier à l'expulsion de Mascherano. Rakitić est sacrifié. Un choix judicieux puisque l’international Français va se montrer brillant en charnière centrale aux côtés du compagnon de la belle Shakira. Une excellente nouvelle pour l’équipe de France de Didier Deschamps surtout que l’on sait que les Bleus devront pour le championnat d’Europe faire (probablement) sans Raphaël Varane. Le joueur du Real Madrid s’est blessé à une cuisse, a annoncé dimanche son club. Une lésion musculaire qui devrait a priori priver le Français de la finale de Ligue des champions samedi prochain et qui inquiète à trois semaines du coup d’envoi de l’Euro 2016.

 

 

…et Suárez blessé !

 

Le début de la seconde période est une accumulation de mauvaises nouvelles pour le Barça: Banega est d’abord tout proche de marquer (son tir heurta le poteau droit de Ter Stegen). Cinq minutes plus tard, la goutte qui fait déborder le vase. Luis Suárez reste au sol, se plaignant de la jambe droite. Les malheurs se succèdent côté Catalan. El Pistolero quitte donc la pelouse grimaçant et cède sa place à Rafinha (57’). Sur la continuité de l’action, Messi est victime d’un choc violent avec Daniel Carriço, le défenseur central Lusitanien du FC Séville mais pour le directeur de jeu, c’est l’Argentin qui a commis la faute. Une décision assez incompréhensible de la part de l’arbitre qui a exclu en première période el Jefecito mais dont les décisions et les cartons distribués à la va vite ont instauré un climat de nervosité au sein des deux formations. Suárez se blesse aux ischio-jambiers en essayant de contrôler une balle: l’Uruguayen doit quitter ses partenaires, résigné à son sort, sachant qu'il lui était impossible de continuer. Rafinha le remplace donc et le FC Barcelona évolue dès lors avec un étrange schéma : Un 4-4-1 avec Messi comme seul attaquant et Neymar Jr en milieu gauche. Contraint et forcé de combattre l'humain et le divin, le Barça change sa philosophie: il en oublie l'esthétique et la possession et laisse place à un exercice de survie. Séville domine avec autorité, mais les Culès résistent et luttent avec dignité et courage en attendant que l’orage veuille bien passer.

 

Krychowiak profite d’une balle repoussée en catastrophe par l’arrière garde Catalane pour déclencher un tir puissant. La tentative de l'ancien Rémois est dévié en corner par une excellente intervention de Sergio Busquets (65’). La formation Andalouse fait le jeu et évolue un peu contre nature dans un rôle qui ne lui sied pas forcément. On n’y comprend plus rien: le Barça recule, Séville domine. Le match est en tout cas intense. Le Barça patient, laisse le temps s’écouler. L’intelligence tactique des camarades de Dani Alves leur permet de souffler. L’équipe est de plus en plus à l'aise et Séville n’arrivant toujours pas à profiter de son avantage numérique commence à montrer certains signes de frustration. Avec un joueur en moins, le Barça n'a pas régressé dans le jeu. Bien au contraire. Il a grandi dans l'adversité alors que l'équipe Andalouse, victime de la peur de gagner se contentait du strict minimum. Avec peu de football et beaucoup de tension, les projecteurs tombent donc logiquement sur l'arbitre: Del Cerro Grande laisse jouer au moment ou il devrait siffler faute au grand désespoir du Barça et de Luis Enrique qui gesticulait dans sa zone technique. Lancé en direction du but, Neymar est déséquilibré. Le directeur de jeu ne bronche pas tandis que dans la foulée il siffle une faute de Jordi Alba sur Banega et sort le carton jaune. Les Barcelonais crient au scandale (87’).

 

Après cinq minutes de temps additionnel, le match se termine sur un score nul et vierge. Place donc à la prolongation. Ayant échappé à plusieurs reprises à la correctionnelle, les Andalous vont récolter les fruits de ce qu’ils ont semé dès l’entame de cet extra time. Intenable dans cette fin de match, Neymar démarre encore dans le dos des défenseurs et se fait faucher à la limite de la surface par Banega. Carton rouge direct (92’). Les deux clubs évoluent désormais à 10 contre 10.

 

 

Une prolongation à sens unique !

 

Dans la demi-heure supplémentaire, le Barça joue sur ses fondamentaux: Fidèle à son ADN offensif. Le club Blaugrana retrouve un second souffle et fait le siège des buts de Sergio Rico. Sur un contre rendement exécuté, Messi réalise une passe lumineuse dans le dos de la défense. Jordi Alba laisse Vitolo derrière lui et place un plat du pied gauche pour trouver le petit filet opposé. Rico ne peut que constater les dégâts, 1-0 pour les Blaugranas (97’). Le latéral, qui n'avait pas encore marqué cette saison déclenche l'euphorie dans les tribunes et sur le terrain: tout Barcelone explose de joie après avoir subi l'indicible. La tendance du début de ces prolongations s'est confirmée, les hommes de Luis Enrique ont concrétisé cette domination. Séville a essayé de réagir mais Piqué, encore lui, est venu contrarier ses plans. Sur un coup franc de la Pulga, ‘’Shakiro’’ reprend du crâne au second poteau. Rico réalise un arrêt réflexe pour empêcher l’international Espagnol d’inscrire le but du break (104’). Devant au tableau d’affichage, le Barça gére ce qui reste du temps jusqu'à ce que l'arbitre n’arrête le match: Del Cerro Grande vient sur le bord de la pelouse subir des soins. Après une minute d'interruption, la partie reprend.

 

Les aficionados Blaugranas vont attendre la fin de ces prolongations pour véritablement respirer. Après un tacle sévère de Carriço sur Messi. Le défenseur reçoit un carton jaune qu'il conteste avec virulence. L'arbitre dégaine alors le second carton jaune, synonyme d'expulsion ! Le FC Séville va finir à 9 contre 10. Une minute plus tard, Messi, dans l'espace réalise une superbe passe pour Neymar. Excentré à gauche, l’international Auriverde ouvre son pied droit pour doubler la mise ! 2-0 en faveur du Barça, la messe est dite (120’ +2’). Le Barça s'offre donc le doublé cette saison avec la Coupe d'Espagne après avoir été sacré champion en Liga. Longtemps réduits à dix, les Blaugranas ont résisté à la domination Andalouse en seconde période avant de prendre le dessus lors des prolongations pour finalement s'imposer 2-0 grâces notamment à deux passes décisives lumineuses de sa majesté Messi.

 

 

Une coupe épique pour un doublé historique !

 

Héroïque. Titanesque. Magique. Agonistique. Telle fut la victoire du FC Barcelone en finale de la Copa del Rey. Un succès historique en prolongation grâce à un but d'un protagoniste inattendu, Jordi Alba. Le latéral comme Belletti en finale de Champion’s League à Paris en 2006 a offert la victoire au XI Blaugrana au terme d’une rencontre excitante, palpitante, vibrante et surtout infiniment indécise. Pour avoir le dernier mot, le FC Barcelone a dû se battre dans les conditions les plus défavorables pour remporter cette Coupe. Il fallait en effet jouer toute la seconde mi-temps à dix suite à l'expulsion (logique) de Mascherano (36’) et devoir trouver la solution sans son meilleur buteur, Luis Suárez, blessé peu après la pause. Rien ne pouvait être pire. Et pourtant ... l'arbitre, Del Cerro Grande, s’est avéré être un autre adversaire ‘’inattendu’’ pour les Blaugranas avec ses décisions souvent incompréhensibles.

 

Fort heureusement, cette équipe a du répondant et elle l’a déjà démontré à plusieurs reprises. Pas besoin de remonter à très loin. Il suffit juste de se souvenir de la dernière finale de la Super coupe d’Europe en Aout dernier remportée face à ces mêmes Sévillans grâce à un but en prolongation là aussi du désormais joueur de Chelsea, Pedro Rodríguez (5-4 ap). Et ce dimanche, il aura fallu puiser sur les réserves et sortir les tripes pour conquérir un trophée qui semblait se refuser aux Azulgranas. Puis vint, une fois encore, comme un enchantement l’énième tour de magie de Messi. Sept minutes après le début de la prolongation, la Pulga invente une passe en profondeur stratosphérique pour Jordi Alba et le natif d'Hospitalet transforme l’offrande en un but qui offre la coupe mais aussi le doublé. Un doublé qui vient couronner une saison exceptionnelle. La Liga et la Coupe du roi dans la poche. Sept titres glanés lors des deux premières saisons de Luis Enrique comme entraîneur du Barça. Pas mal ...

 

Le tweet du match:

 

 

Statistique clé :

 

Trois titres dès sa première saison sur le banc Blaugrana, quatre dans la seconde. Luis Enrique, en deux ans, a laissé seulement lui échapper la Super Coupe d'Espagne et la Ligue des Champions 2015 2016. Sept titres lors des deux premières saisons, exactement pareil qu’en certain Pep Guardiola entre 2009 et 2010.

 

L’homme du match :

 

Lionel Messi : Au moment crucial du match - après avoir joué une partie loin d'être transcendantale, à l’exception peut-être de l’action qui a provoqué le carton rouge de Banega – il extrait du cylindre le génie qui, de fait, résout le match. Passe en profondeur pour Jordi Alba digne de son statut de fuoriclasse, de meilleur joueur du monde. En fin de partie, c’est Neymar qui profite des délices servi par le chef de Rosario pour clôturer les débats.

 

 

Le pire :

 

Javier Mascherano : Il perd de vue Kevin Gameiro et est donc obligé de commettre l’irréparable en lui tirant le maillot dans une position de dernier défenseur. Faute grave et rouge direct. Pas la meilleure réactivité d’el Jefecito.

 

La déclaration :

 

Andrés Iniesta (capitaine du FC Barcelona) : "Cela a été une belle finale, intense et pleine d'émotion. C'était l'ultime effort à faire pour le club cette saison. Ce titre parachève une saison magnifique. Toutes les finales ont leur part de souffrance mais cela a été un très bon match, de notre part et de la part de Séville. Très heureux de terminer la saison ainsi. L'équipe a fait un très grand match".

 

Paolo Hamidouche’ (@Paolino_84)

Photos: Gettyimages

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