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LDC: Une étoile les attend

LDC: Une étoile les attend

Les récents champions d’Espagne et d’Italie sont les finalistes de cette 60e édition de la Ligue des champions. En éliminant le Real Madrid et le Bayern Munich en demi-finales, la Juventus et le Barça se sont ouvert les portes de l’Olympiastadion de Berlin, théâtre de la finale de la coupe aux grandes oreilles. A la clé, une nouvelle étoile à coudre autour du blason.

 

Barcelone à l’heure d’MSN

 

Une chose est sure, si le Barça de Luis Enrique s’est éloigné du jeu prôné par Guardiola, il suit tout de même les traces de l’actuel entraîneur du Bayern Munich. « Pep » avait en effet tout gagné lors de sa première saison sur le banc catalan (2008-2009) en réalisant notamment le triplé Championnat-Coupe-Ligue des Champions, performance que « Lucho » peut rééditer. Et si, à l’heure actuelle, le Barça a déjà raflé la Liga et la Coupe du Roi, il le doit en grande partie à son trio offensif qui a repoussé toutes limites. A eux seuls, les trois sud-américains ont été directement impliqués dans 86 des 110 buts marqués par leur formation en Liga, soit le meilleur ratio tous championnats confondus. Le constat est encore plus affligeant en Ligue des Champions où Messi, Neymar et Suarez ont marqué respectivement 10, 9, et 6 buts, soit un total de 25 sur les… 28 inscrits par le Barça en coupe d’Europe cette saison. La réussite des blaugranas est également visible au travers d’une performance défensive aussi solide que surprenante. Solide, parce que c’est la meilleure du championnat et la deuxième d’Europe (dans les championnats à 38 journées – derrière le Celtic) avec 21 buts encaissés ; surprenante car c’est exactement les quatre mêmes éléments qui composaient l’arrière garde catalane fortement critiquée l’année passée. Ceci dit, Claudio Bravo et Marc André Ter-Stegen ont remplacé Victor Valdés et José Pinto dans les buts, parfois coupables d’énormes bévues…

 

Pour s’ouvrir les portes de Berlin, le Barça a dû passer par la traditionnelle phase de poules durant laquelle il a connu sa première défaite de la saison à Paris (3-2, 30/09). Du coup, les blaugranas ont été seconds du groupe F jusqu’au match retour face aux français, remporté 3 buts à 1, qui leur a octroyé la pole position. Comme l’année passée, ils ont croisé la route, en huitièmes, de Citizens qu’ils ont éliminé sans plus de difficulté (1-2, 1-0), avant de retrouver le Paris SG en quart, deux ans après. Avec beaucoup plus d’aisance que les deux nuls du printemps 2013, le Barça est allé corriger les hommes de Laurent Blanc au Parc avant de terminer le boulot au Camp Nou (1-3, 2-0).

 

 

Et comme il y a deux ans, ils ont également rencontré le Bayern Munich en demi-finale, mais avec un dénouement bien différent. Grâce à un Messi stratosphérique, le Barça a giflé la formation d’un Guardiola qui se souviendra de son retour en Catalogne, puis désamorcé la remontée bavaroise une semaine plus tard (3-0, 3-2). A Berlin, les hommes de Luis Enrique tenteront de remporter une cinquième Ligue des Champions pour ce qui sera la 8e finale du club dans la compétition. En jeu : la possibilité de rentrer dans le cercle (très) fermé des équipes ayant raflé quatre ligues des champions en une décennie (2006, 2009, 2011 et 2015 ? ; avec le Real couronné six fois dont cinq consécutivement entre 1956 et 1966 et Liverpool couronné 4 fois entre 1977 et 1984). Sans oublier le triplé que le Barça réaliserait en cas de succès, et qui ne serait autre que le deuxième de leur histoire et en à peine 6 ans. Rien que ça.

 

La Juve, 12 ans après

 

Le remplacement d’Antonio Conte par Massimiliano Allegri n’aura pas empêché la Juventus de réaliser un doublé Coupe-Championnat cette saison, performance inédite depuis l’exercice 1994-1995. Vainqueur du Calcio début mai, quelques jours avant de composter son billet pour la finale de la Ligue des Champions, le club bianconeri a disposé de la Lazio mercredi dernier, au bout des prolongations, pour s’adjuger une dixième Coupe d’Italie. Pour la quatrième fois consécutive, les partenaires de Gigi Buffon ont donc remporté le Scudetto et confirmé un peu plus l’hégémonie turinoise sur le championnat italien avec pas moins de 31 titres (officiels) de champion national, loin devant les 18 sacres des deux rivaux milanais. Avec un Paul Pogba toujours plus à l’aise dans un milieu où Pirlo brille toujours, la Juventus s’est encore une fois baladée en étant sacrée quatre journées avant la fin.

 

Derrière elle, la Roma a reconnu en éternelle dauphine et par la voix de Rudi Garcia, la supériorité turinoise : « Nous sommes la deuxième (meilleure équipe) d’Italie derrière la Juventus qui pour le moment est intouchable ». Pour la deuxième saison consécutive, la Juventus dispose de la meilleure attaque et de la meilleure défense du Calcio. Et a défaut d’avoir dans ses rangs le meilleur buteur de la saison, elle est armée de Carlos Tévez, l’homme possédant le ratio buts/matchs le plus élevé de Série A (20 en 32 matchs, soit 0.67 par rencontre). Comme le Barça, la Juve avait donc trois titres à rafler, et elle en a déjà conquis deux. 12 ans après, elle retrouve la plus prestigieuse des coupes d’Europe.

 

 

Le troisième club italien le plus sacré en Ligue des Champions (2 titres) a dû notamment se frotter au finaliste de l’édition précédente, l’Atletico, en phase de poules. Après deux défaites consécutives (2e, 3e J.), la Juventus a validé sa qualification lors de l’ultime journée face aux Colchoneros en prenant le point qu’elle se devait d’engranger si elle voulait continuer l’aventure. En terminant seconds, les hommes d’Allegri ont été contraints de se déplacer au retour et d’affronter le leader du groupe D : le Borussia Dortmund, autre récent finaliste de la compétition (2013). Si la glissade de Chiellini a maintenu le suspense à l’aller, le défenseur italien a vite été consolé par l’énorme performance de son équipe au match retour (2-1, 0-3). Par le plus petit des écarts, la Juve s’est défaite de l’A.S Monaco sur un pénalty inscrit lors du match aller (1-0, 0-0) et qualifiée pour sa première demi-finale depuis 2003. Cette année-là, et à ce stade de l’aventure, la Juventus avait affronté (et battu) le Réal : le scénario s’est répété 12 ans plus tard avec comme héros, Alvaro Morata, formé… à la Maison Blanche (2-1, 1-1).

 

Si ce fameux soir de mai 2003, la finale s’était mal déroulée avec une défaite aux tirs aux buts face au Milan AC, la Juve peut se consoler vis-à-vis de celle du 6 juin en se rappelant qu’avant d’éliminer le Real en demi-finale, c’est le Barça qui avait fait les frais des Del Piero, Trézéguet et consorts. Le soir de la finale à Berlin, les bianconeri tenteront de ramener à la maison leur troisième coupe aux grandes oreilles. Mais surtout de retrouver le succès après trois revers consécutifs à ce stade de la compétition (1997, 1998, 2003) pour ce club qui, avec le Bayern et Benfica, est celui qui a perdu le plus de finales (5).

 

Si Neymar et Suarez veulent conclure cette saison par une première victoire en Ligue des Champions, Messi et Iniesta peuvent devenir, quant à eux, et à égalité avec Seedorf, les joueurs ayant levé le plus de fois la coupe aux Grandes oreilles (4, depuis 1993 et la formule « Champions League »). Leur victoire face à Bilbao en coupe du Roi les a plus que jamais placés sur la voie du triplé que la Juve peut aussi rafler. D’autant que trois cadres de la Vielle Dame retourneront, le 6 juin, dans l’enceinte qui les a vus coudre la quatrième étoile de la Squadra Azzurra 9 ans plus tôt. Que la comparaison vaille ou non, les artistes ne sont jamais plus redoutables que lorsqu’ils sont inspirés. A bon entendeur…

 

Quentin Marais

Photos: Gettyimages

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