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La marche était trop haute

La marche était trop haute

Opposé à l’ogre bavarois, l’Olympiakos n’a pas pu réaliser d’exploit. S’inclinant sur un score lourd (3-0) mais logique au vu de la physionomie du match, les hommes de Marco Silva doivent vite se reprendre pour continuer à espérer quelque chose dans ce groupe.

 

L’ambiance était pourtant belle hier à Athènes, dans le bouillonnant stade Karaiskakis. Il faut dire que les supporters grecs attendaient avec impatience le début d’une compétition si prestigieuse. En face se présentait l’une des meilleures équipes du monde, à savoir le Bayern de Munich.

 

Face à ce challenge (très) relevé, Marco Silva avait décidé d’innover quelque peu dans sa composition de départ, avec un système en 4-1-4-1. Si la défense, avec Masuaku et Elabdellaoui sur les côtés, et la paire Da Costa-Siovas dans l’axe, n’avait rien de surprenante, c’est plutôt au milieu que les principaux changements ont été opérés. Face à la suspension de Luka Milivojevic, le coach portugais a décidé d’aligner l’expérimenté Cambiasso seul à la récupération, avec Kasami et Salino, latéral de formation, en guise de relayeurs. Pardo et Alejandro Dominguez étaient chargés d’animer les flancs de l’attaque, tandis qu’Ideye Brown, l’ancien Sochalien, occupait la pointe.

 

 

Une bonne entame infructueuse

 

Déterminés à ne pas se laisser impressionner par la qualité de l’adversaire, l’Olympiakos commençait le match tambour battant, en imposant un gros pressing aux Allemands. Mais ni Kasami (8’), ni Dominguez (11’) ne parvenaient à inquiéter sérieusement un Manuel Neuer serein. Et, finalement, l’Olympiakos sortait de son temps fort sans s’être procuré d’occasions franches, malgré la fragilité évidente d’un Jérome Boateng souvent pris à défaut.

 

Là, les hommes de Guardiola commençaient à dominer outrageusement la rencontre, bénéficiant des largesses accordées par la défense grecque. Masuaku (face à Muller) et Elabdellaoui (face à Douglas Costa) étaient en effet souvent trop loin au marquage, laissant tout le temps à des joueurs de grande qualité de contrôler, dribbler ou créer des décalages. S’en suivaient alors des phases d’attaque incessantes, avec Xabi Alonso et Thiago Alcantara à la baguette, souvent libres de tout marquage.

 

Il ne s’en fallait d’ailleurs d’un rien pour que le Bayern n’ouvre le score avant la mi-temps. La tête de Lewandowski (26’) était repoussée par Ideye sur sa ligne, et Roberto, le portier de l’Olympiakos, réalisait deux parades successives sur des tirs de Costa (33’) et Lewandowski (34’). La mi-temps mettait un terme à une trentaine de minutes d’attaque-défense, l’Olympiakos ne se montrant que trop rarement dangereux.

 

Le coup de génie de Muller

 

Le second acte reprenait comme la fin du premier, avec une possession du Bayern et un Olympiakos qui recule. Sauf que cette fois, le verrou allait être percé assez vite. Sur son côté droit, Thomas Muller, plutôt discret en première mi-temps, trouvait la lucarne opposée d’un Roberto lobé sur un centre tir sûrement involontaire à la 52’. 1-0.

 

Les Grecs répliquaient presque dans la foulée, avec une très belle frappe en pivot d’Ideye, que Neuer claquait joliment en corner (55’). Mené, l’Olympiakos commençait un peu à sortir de son camp, mais Marco Silva réalisait un coaching discutable, en sortant Dominguez et Cambiasso, deux joueurs capables de créer des décalages par leur technique au-dessus de la moyenne, peu après l’heure de jeu. Si ‘Chori’ s’est montré discret, souvent excentré et contraint de jouer vers l’arrière ou horizontalement, Cambiasso a lui était très précieux à la récupération, en étant presque toujours bien placé.

 

 

Moins respectueux de leur prestigieux adversaire du soir, les Grecs allaient avoir l’occasion rêvée de recoller au score. Idéalement décalé dans la surface allemande suite à une déviation de la tête d’Ideye, Salino ne trouvait pas le cadre de Neuer (83’). Une grosse occasion gâchée, par un joueur peu habitué aux phases offensives. De quoi laisser de gros regrets, car une telle opportunité n’allait pas se représenter. Et, six minutes plus tard, Gotze, dans un angle fermé, doublait la mise (89’) sur un service de Coman, entré à l’heure de jeu. 2-0. Frustrant. L’addition se corsait dans le temps additionnel, quand Muller transformait un pénalty obtenu par Coman, encore lui, après une faute de Masuaku. 3-0, score final.

 

Le score, bien que lourd, était logique au vu de ce qu’ont montré les Allemands, tout en contrôle et sérénité, malgré quelques phases intéressantes de l’Olympiakos. Mais les hommes de Marco Silva, abusant de longs ballons sur Ideye et incapables de créer le danger (mis à part l’occasion de Salino en fin de match), n’ont pas livré le match qu’il fallait. Trop permissifs en défense, malgré la solide prestation de l’axe central Da Costa-Siovas, ils ont laissé le temps aux feux-follets bavarois de créer le danger. Surtout, les recrues (Hernani, Seba, Pardo, Ideye) sont apparues trop justes, encore en phase d’adaptation à un collectif qui ne comptait qu’un seul joueur grec au coup d’envoi. L’entrée intéressante de Fortounis, révélation de l’été et de ce début de saison laisse entrevoir quelques promesses. Mais il faudra faire beaucoup mieux pour s’extraire d’une poule compliquée, où le Dinamo Zagreb a réalisé la performance de battre Arsenal à domicile.

 

@OlympiakosFr

Photos: Skysports/AFP

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