Artn'sport

Artn'sport est un site d'actualité footballistique avec des analyses, des interviews et des reportages sur le sport professionnel comme amateur. Créé en octobre 2010, ce site est géré par de jeunes plumes qui pour la plupart, veulent devenir journaliste. Artn'sport, le sport pour vous chaque jour !

Liga BBVA : FC Séville 2-1 FC Barcelone : Sans défense, le Barça revient bredouille d’Andalousie !

Liga BBVA : FC Séville 2-1 FC Barcelone : Sans défense, le Barça revient bredouille d’Andalousie !

Le Barca est tombé pour la deuxième fois en championnat cette saison, la faute à une formation du FC Séville qui aura su profiter au maximum des largesses défensives des Catalans. Deux buts de Krohn-Dehli et Iborra en seconde mi-temps ont une fois encore mis à nu la faiblesse du secteur défensif Blaugrana qui nonobstant le retour de Bravo dans les cages a une fois encore explosé. Neymar, buteur sur penalty a sonné la révolte en fin de partie mais les montants touchés à trois reprises par les Azulgranas ont permis aux Andalous de résister et de s’imposer finalement (2 -1). Un revers immérité qui risque cependant de faire mal aux champions d’Europe qui sans Messi semblent dépourvus de toutes solutions offensives en dépit d’un nombre impressionnants d’occasions crées.

 

La vie sans Messi et Iniesta est beaucoup plus difficile pour le Barça. Les culès orphelins de leurs deux phénomènes ont énormément souffert dans la finition mais surtout dans la créativité au cours de leur périlleux déplacement en terres Andalouses en fin d’après-midi ce samedi (Le coup d’envoi ayant été donné à 16H00. Ndlr). Peu réalistes offensivement, les Catalans se sont une fois encore montrés très fragiles derrière et Luis Enrique n’a semble-t-il toujours pas trouver la bonne formule pour régler un souci qui en devient récurent.

 

Le Barça vainqueur du triplé la saison écoulée est aujourd'hui que l’ombre de cette formation qui enchantait les pelouses du vieux continent il ya juste quelques mois encore. Avec une infirmerie pleine à craquer (Vermaelen, Rafinha, Iniesta et surtout Messi). Des joueurs physiquement loin d’être à leur niveau qui s’ajoutent à la lenteur du jeu du onze catalan et surtout au manque de sécurité défensive, vous obtenez une équipe loin de susciter des frayeurs même pour un FC Séville pourtant auteur d’un début de saison catastrophique et facilement défait mercredi (2-0) en Ligue des champions sur la pelouse de la Juventus. Si mardi dernier contre le Bayer Leverkusen, les catalans ont miraculeusement réussi à remonter leur but de retard pour finalement l’emporter (2-1), cette fois dans l’enfer du bouillantissime stade Sànchez Pizjuán, la fin de l’histoire aura été beaucoup moins heureuse.

 

 

Pour résumer le rendement des quintuples champions d’Europe dans ce match, il nous faudrait quelques heures tant il ya pas mal de choses à raconter à commencer par la défense, où Piqué et Mathieu, loin de leur meilleur niveau ont tout simplement bu la tasse. Le milieu de terrain n’aura pas plus brillé, avec Mascherano, Busquets et Rakitić qui ont souvent manqué de profondeur et de vitesse dans l’exécution des passes. En attaque, Suàrez et Neymar, soutenu par Munir ont souvent dû dézoner pour récupérer les ballons au lieu de s’occuper uniquement de la finition des actions et ce en raison du manque de connexion avec le reste de l'équipe.

 

Un seul être vous manque et tout est dépeuplé !

 

Outre l’absence de l’astre Argentin Lionel Messi, le Barça a dans cette partie manqué de chance, en trouvant à trois reprises les montant de Rico, l’ultime rempart Sévillan mais la guigne qui semble poursuivre les Blaugranas dernièrement ne doit pas être l’excuse qui explique cet énième échec d’autant que les 23 premières minutes furent plutôt prometteuses pour les catalans comme en atteste ce coup franc de Neymar magistralement exécuté qui voit le ballon, après avoir heurté le montant rouler tranquillement sur la ligne de but jusqu’au deuxième poteau, sans réellement franchir la ligne. La deuxième occasion franche arrive à la 38ème minute lorsque Luis Suàrez passe d’un rien de nettoyer la toile d'araignée des buts de Rico suite à une très belle frappe à l’entrée de la surface de réparation. Et la troisième occasion franche est mettre à l’actif de Sandro à la 78ème minute, quand le canterano voit le poteau droit le priver d’une égalisation qui aurait été qu’une juste récompense pour un Barça qui aura offensivement (au moins) tout donné.

 

Les supporteurs culès ne sont pourtant pas dupes. Car en face, c’était le FC Séville, une formation qui elle aussi est à des années lumières de l'équipe qui a ébloui l’Europe l’an dernier en remportant pour la deuxième année d’affilée la Ligue Europa. Les Andalous ont repris des couleurs après leur désastreuse prestation Européenne à Turin en profitant entre autre d’une défense Catalane aux abonnées absentes. En effet, chaque balle qui arrivait dans les dix-huit mètres culès semblait se transformer en un véritable calvaire pour les joueurs de Luis Enrique. Dominés en plus dans les duels, les champions d’Espagne et d’Europe n’ont dû leur salut qu’au manque d’inspiration des joueurs d’Unai Emery pour regagner les vestiaires sur un score nul et vierge. Certes, Claudio Bravo -de retour de blessure- a dû intervenir que très rarement dans ce premier acte même si Gameiro l’aura quand même fait briller dans les dix premières minutes avec quelques coups d’éclats.

 

 

Une défense beaucoup trop friable !

 

Le Barça dès les premières minutes après la pause allait s’écrouler comme un château de carte la faute à une formation Sévillane qui a décidé de montrer les crocs, anéantissant ainsi les timides espoirs et certitudes des coéquipiers de Jordi Alba. Sur une action de grande clase de Kevin Gameiro côté droit, Krohn-Dehli ouvre le score du plat du pied profitant de l’excellent centre en retrait de l’ancien Parisien (51’, 1-0). Incapable de réagir, le Barça visiblement assommé va encaisser le but du 2-0 dans la foulée, sur une tête d’Iborra, parti dans le dos de la défense (58ème). Deux buts qui témoignent de la fragilité de la défense du Barça. En outre, sur la deuxième réalisation signée Iborra, Gameiro était lui aussi tranquillement démarqué la faute au placement désastreux de Piqué et Mathieu, encore une fois, hors de propos.

 

Deux éclairs de Séville auront donc suffi pour tuer le match, même si le Barça y a mis du cœur, de l’envie et un peu de fierté pour tenter de sauver l'honneur. Neymar a porté son équipe sur les épaules mais le gardien Sergio Rico auteur de deux superbes parades en une minute (63’, 64') a écœuré l’ailier Auriverde.

 

La rencontre est montée en intensité dans le dernier quart d’heure lorsque l'arbitre, Jesús Gil Manzano siffle un penalty suite à une faute de main de Tremoulinas qui intercepte du bras un tir de Sandro à l’entrée de la surface de réparation. Malgré les protestations des locaux qui ont tenté sans succès de faire croire à l’arbitre que la faute a été commise en dehors du petit rectangle. Neymar Jr transforme (74’, 2-1) en force sur son côté gauche et redonne un peu d’espoirs aux siens.

 

Boosté quelque peu par cette réduction du score, le FC Barcelone dont les lignes sont de plus en plus étirées est à deux doigts de remettre les pendules à l’heure. À la 78ème minute, Sandro, qui était entré en jeu quelques minutes plus tôt à la place de Munir, sur un tir à bout portant dans la zone de vérité touche lui aussi du bois à son tour (la troisième fois de la soirée pour le Barça). L’équipe de Séville recule, défend extrêmement bas, et dégage comme elle peut et à l’encontre pièce toutes les balles adverses. L’égalisation qui aurait été méritée compte tenu des nombreuses occasions obtenues ne viendra jamais. Le Barça paye une nouvelle fois par une défaite son manque de fraîcheur et surtout ses errances défensives. Pour Luis Enrique, le travail ne manque pas et la trêve internationale vient peut-être au meilleur des moments.

 

 

Les statistiques clés :

 

Barcelone n'avait plus perdu face à Séville en championnat depuis seize confrontations (dernier revers en date : le 2 Mars 2007). Les Catalans n’avaient plus connu deux défaites de rang à l’extérieur depuis 2014 et la dernière fois qu’ils avaient enregistré deux zéro pointé lors des sept premiers matchs, c’était lors de l’exercice 2002/2003 (ou ils avaient fini troisièmes). Leur début de saison (15 points sur 21 possibles) est le pire depuis 2005/2006. Inquiétant, hein?

 

L’homme du match :

Sergio Rico - L'emblème de l'après-midi doré de Séville. Trois parades miraculeuses. Tout proche d’arrêter aussi un penalty à Neymar. Si son poste de gardien ne lui permet pas de marquer, ses interventions valent presque un but. Brillant !

 

Le pire :

Jordi Alba - Un ectoplasme sur son couloir. Inoffensif et souvent dépassé par Krohn-Dehli et Gameiro, lorsque le Français joue en ailier.

 

La déclaration : Luis Enrique (Entraineur de terrain au FC Barcelone) :

 

"Nous nous sommes procurés de nombreuses occasions dans ce match. C’est incroyable que nous repartions en n’ayant inscrit qu’un seul but", affirma le coach catalan en conférence de presse après les 90 minutes disputées au Sánchez Pizjuán. L’entraîneur Blaugrana reconnaît d’ailleurs que son équipe a "connu dix minutes de moins bien en seconde période et cela nous a pénalisés", faisant référence à la période lors de laquelle Séville "en a profité pour concrétiser ses occasions".

 

"Il faut féliciter Séville pour sa rencontre et sa victoire", expliqua Luis Enrique qui considère que son équipe a eu de nombreuses situations de contre-attaques mais qu'elle “préfère avoir plus de contrôle du jeu". En ce qui concerne les occasions manquées, il a affirmé: "Nous ne sommes pas en réussite mais je suis sûr que la roue va tourner lors des prochaines rencontres".

 

En guise de conclusion, Luis Enrique a déclaré avoir vu un beau match de football entre deux équipes "qui jouent pour gagner et remporter le plus grand nombre de points possibles".

 

Paolo Hamidouche’ (@Paolino_84)

Photos: Gettyimages

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article