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Celta Vigo : est-ce leur année ?

Celta Vigo : est-ce leur année ?

Situé dans le wagon de tête (2ème provisoirement après son match nul contre Getafe) en compagnie des Real Madrid, Barcelone, Atlético ou Villareal, le Celta Vigo réalise un grand début de saison d’un point de vue comptable, tout en ayant un jeu attrayant. Et le Celta était bien attendu dans le haut de tableau de la Liga, et ce n’est pas par hasard.

 

Une équipe en perpétuelle progression

 

Il faut savoir que le Celta Vigo a passé du temps en Liga Adelante (la deuxième division espagnole), et n’est revenu en Liga qu’en 2012, après l’acquisition d’une deuxième place qui permet au club galicien de retrouver l’élite. Lors de sa saison en tant que promu, le club se maintient de justesse, en finissant à la 17ème place. La saison suivante est peut-être un tournant pour le club, avec l’arrivée au poste d’entraîneur de Luis Enrique, après son échec à l’AS Roma. L’ex-joueur du Real et du Barça installe un beau jeu offensif, et le club réalise une bonne saison, en terminant à une 9ème place convaincante, avec des victoires de prestige contre le Real Madrid (2-0) ou le FC Séville (1-0) au Balaidos, ou à l’extérieur contre ces mêmes sévillans ou Villareal au Madrigal. Malheureusement, Lucho quitte la Galice pour retourner en Catalogne, au FC Barcelone après cette belle réussite. Un nouvel entraîneur arrive, il se nomme Eduardo Berizzo, un ancien joueur argentin qui a évolué dans ce club de 2001 à 2004. Cet individu n’a pas été choisi au hasard, puisque sa philosophie de jeu est avant tout très offensive, un choix intelligent des dirigeants du Celta Vigo qui vont dans le chemin de la continuité. De plus, Berizzo est un disciple de Bielsa, un exemple précieux pour l’ex-défenseur : « Bielsa m'a montré que les choses se construisent grâce au travail, la préoccupation d'être toujours meilleur, d'être perfectionniste ».

 

Avoir comme modèle Bielsa prouve la mentalité qu’a Berizzo dans le fonctionnement du jeu, dans la volonté de jouer un football ultra-offensif, avec une maîtrise technique d’un très haut niveau. Et depuis qu’il est en poste, son équipe est l’une des plus belle à regarder, à admirer. Sa première saison en Galice, en 2013-2014, le Celta Vigo gagne une place par rapport à l’année dernière en terminant 8ème, tout en pratiquant un football toujours offensif. On peut noter une victoire contre l’Atlético Madrid 1-0 et surtout, une victoire surprenante au Camp Nou contre un FC Barcelone qui va réaliser le triplé, sur le score de 1-0. Le club depuis son retour en Liga ne fait que progresser grâce à une mentalité de jeu qui porte ses fruits, et aussi, par une bonne gestion, avec des mercatos bien gérés malgré un budget limité. Le Balaidos, bastion des galiciens avec une capacité de 31 000 places, est un lieu où il est très difficile de s’imposer pour leurs adversaires, y compris pour les grosses équipes du championnat. Ainsi, le Celta Vigo s’installe petit à petit dans le haut du classement d’une Liga à un niveau très élevé, où il est difficile d’arracher un ticket pour participer à une coupe d’Europe.

 

 

Un début de saison en boulet de canon

 

Le Celta Vigo a très bien démarré sa saison. Après sept journées de championnat, il est invaincu, et possède provisoirement la meilleure attaque de Liga avec 15 buts inscrits, surtout au Balaidos avec 10 buts. Le Celta Vigo, avec le Barça sont les équipes qui ont le plus de possession de balle, avec 65% de moyenne. On a eu droit à des matchs spectaculaires, comme ce fameux 3-3 contre Las Palmas, où l’intensité du match était élevée, c’est le charme du jeu made in Berizzo. De plus, le Celta Vigo en sept matchs a déjà eu affaire à du très lourd, et aime les embêter. Le Barça est tombé en Galice logiquement (4-1) et le score aurait pu être plus salé. Le Celta a aussi réussi l’exploit de s’imposer au Sanchez-Pizjuan contre un FC Séville plus que jamais ambitieux, 2-1. En tout cas, le Celta Vigo par ce qu’il a montré sur le terrain, et par des résultats convaincants, notamment contre les gros, prouve que ça peut être leur année, en arrachant une place en Europa League, voir la Ligue des Champions ? D’autant plus qu’il ne dispute pas de compétition européenne, alors que d’autres clubs attendus au même niveau que le Celta, comme Villareal (également très surprenant) ou Bilbao, ont l’Europa League à disputer. Et les cadors du big cinco ont la Ligue des Champions. Ce détail peut faire la différence, surtout que Séville (16ème avec seulement une victoire) et Valence (en difficulté offensivement, et les supporters réclament la démission de Nuno, ce qui témoigne un peu l’ambiance) ont pris du retard et ne sont pas dans une forme grandissante actuellement. Si le Celta continue sur sa lancée et n’est pas embêté par les blessures, une grosse surprise pourrait bien se produire, mais on est qu’au début de la saison, et tout va très vite dans le football, la moindre blessure d’une certaine gravité peut compromettre tout une saison. En tout cas, le Celta Vigo en ce moment est sûrement l’équipe qui a le plus convaincu en Liga avec Villareal.

 

 

Nolito-Aspas-Orellana, un trio destructeur

 

Le gros début de saison du Celta doit essentiellement à la réussite de son attaque. Le départ de Santi Mina pour Valence ne semble pas avoir affecté ce club, et le retour d’Iago Aspas (après un échec un Liverpool et un prêt pas très concluant à Séville) et de Guidetti (libre) a, bien au contraire, renforcé l’attaque. Mais l’homme fort de ce début de saison, c’est bien Nolito. Auteur de 5 buts et 3 passes décisives, l’ex-joueur du Barça B est intraitable, ces dribbles en repiquant souvent dans l’axe fait souvent la différence. Il a tapé dans l’œil du FC Barcelone, à la recherche d’un ailier après le départ de Pedro, et il correspond totalement à la philosophie de jeu du Barça. De plus, l’andalou a évidemment côtoyé Luis Enrique, et les deux hommes se connaissent bien.

 

Le Celta n’a pas que Nolito et peut aussi compter sur ses deux autres camarades en attaque. Aspas prouve que le Celta a bien fait de compter sur lui, puisqu’il est auteur de 4 buts et 1 passe décisive. Quant à son compère chilien, Orellana a inscrit 2 buts et 2 passes décisives. Ainsi, le trio est à l’origine de ¾ des buts du club. Certes, ce n’est pas un trio du niveau de celui de Barcelone, Real Madrid, Atlético ou même Valence, mais il a le niveau pour faire quelque chose dans une compétition européenne et embêter n’importe quelle équipe, par son entente, l’intelligence de jeu de chacun, et leurs capacités à faire la différence individuellement, ou par la passe laser. Nolito à 29 ans, a le niveau pour jouer dans un top club, il le prouve systématiquement par sa classe au niveau technique, ses exploits personnels. Et l’entente avec Aspas et Orellana est excellente, et avec le jeune Guidetti comme joker, cette attaque peut déjouer n’importe quelle défense.

 

En tout cas, souhaitons bonne suite de saison au Celta Vigo, en leur remerciant du magnifique jeu produit. Une place européenne est dans leur corde, pour un club très bien géré, et dont le travail fournit doit être récompensé.

 

Raphaël Benbouhou

Photos: celtavigo.net

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